Quoi regarder – et éviter – sur Netflix pour se sentir mieux dans sa peau

Quoi regarder – et éviter – sur Netflix pour se sentir mieux dans sa peau

Quoi regarder – et éviter – sur Netflix pour se sentir mieux dans sa peau

Quoi regarder – et éviter – sur Netflix pour se sentir mieux dans sa peau

Par Joanie Pietracupa

 

De Dumplin’ à Insatiable, quatre films et séries télé à dévorer sans tarder ou à éviter à tout prix pour se sentir beau et bien dans son corps. 

À REGARDER:

Dumplin’

@dumplin.movie

C’est quoi? Une comédie musicale racontant l’histoire de Rosie (Danielle MacDonald), surnommée Dumplin’ par sa mère, ex-miss de beauté (Jennifer Aniston), une grande (et grosse) fan de Dolly Parton, décidant de s’inscrire au concours de beauté organisé par sa mère afin de défier cette dernière et de rappeler qu’on est tous magnifiques à notre manière.

Ce qu’on aime? Dumplin’, c’est un peu le festival du body positivity. Impossible de ne pas sourire et même verser quelques larmes de bonheur en voyant Rosie parader aussi fièrement avec ses amies lors du concours. Du grand beau et bon.

 

Orange Is The New Black

@oitnb

C’est quoi? Qui ne connaît pas la populaire série Netflix-ienne montrant les déboires de Piper, une jeune femme blanche, mince et éduquée, qui est arrêtée par la police puis incarcérée? On vous met au défi de ne pas tomber sous le charme de ses camarades de prison, toutes plus uniques les unes que les autres!

Ce qu’on aime? Les nombreux personnages sont représentatifs de la société actuelle: les ethnies, silhouettes, genres, préférences sexuelles, milieux de vie et bagages culturels se mêlent et s’entrechoquent. Et le plus merveilleux dans tout ça, c’est que chaque femme a sa propre voix, ses passions, ses désirs, ses buts, et qu’ils n’ont absolument aucun lien avec leur enveloppe corporelle. Amen!

 

À ÉVITER:

Insatiable

@insatiable

C’est quoi? Cette série télé pour le moins problématique relate l’histoire de Patty, une jeune femme intimidée par ses pairs d’école à cause de son apparence physique, jusqu’à ce qu’elle perde beaucoup de poids à la suite d’un coup violent au visage qui l’empêche de manger des aliments solides pendant plusieurs semaines. Elle décide alors de se venger de ses ennemis.

Ce qu’on n’aime pas? En plus de faire l’apologie de la minceur, certains épisodes montrent de grands excès de violence envers les personnes en surpoids. C’est aussi déplorable que choquant, triste et pour le moins fâchant. Ce n’est pas pour rien qu’une pétition a été lancée pour demander sa déprogrammation de Netflix!

 

This Is Us

@nbcthisisus

C’est quoi? Oui, on adore cette série américaine mettant en vedette le plus que parfait couple à l’écran Mandy Moore et Milo Ventimiglia autant que vous. C’est touchant à l’extrême (on vous met à l’épreuve de ne pas vider une boîte de Kleenex en écoutant un seul épisode!), tendre et familial.
Ce qu’on n’aime pas?
Le point négatif de This Is Us? Kate, l’un des triplets du célèbre couple formé par Mandy et Milo, est littéralement ob-sé-dée par son poids. Tout ce qu’elle fait est en lien avec son obésité: elle en parle constamment, cherche toujours à perdre du poids, se regarde en pleurant dans le miroir, se laisse des Post-It dans le frigo disant «Ne mange pas ça»… C’en est non seulement fatiguant, mais il s’agit d’un comportement maladif à proscrire au plus vite. Allez, Kate, t’es belle et t’as la famille la plus magique au monde! Souris!

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L’histoire de corps de… Catherine

L’histoire de corps de… Catherine

L’histoire de corps de… Catherine

PROPOS RECUEILLIS PAR GABRIELLE LISA COLLARD

« J’ai tout juste 20 ans et je suis fière de dire que j’aime et que j’accepte mon corps depuis un peu plus d’un an. 

Je me souviens que dès l’enfance, jusqu’à mon entrée dans le monde adulte, j’ai été déçue par mon corps. J’ai toujours été légèrement en surpoids, mais vraiment pas tant que ça. J’ai toujours été complexée par mes poils. J’ai toujours détesté mon ventre et tous les endroits un peu mous sur mon corps.

Ma libération de ce mal-être a commencé petit à petit. Le déclencheur fut mon introduction aux mouvements féministes et body positive. J’ai commencé à me raser moins souvent quand ce n’était pas l’été: les jambes, les aisselles, le pubis. Juste cette petite étape-là, aussi insignifiante qu’elle puisse paraître, m’a tellement fait du bien! C’est comme si je commençais à être capable d’envoyer chier toute cette culture qui m’imposait des normes qui ne me rendaient pas bien avec moi-même. Puis, j’ai commencé à laisser de côté le soutien-gorge, jusqu’à presque plus n’en porter. Je me rasais moins pendant l’été et j’exhibais fièrement des jambes poilues en portant des robes cutes.

Malgré cette libération du poil et des seins, il me restait un grand inconfort à apprivoiser: la petite couche de gras qui recouvrait tout mon corps. Ce bout-là a été pas mal plus long. J’ai introduit le sport et les aliments moins transformés dans ma vie. Mon but n’était pas de perdre du poids, mais d’être en meilleure santé et de me sentir mieux. Tranquillement, j’ai apprivoisé mon corps. J’étais capable de porter des vêtements un peu plus serrés et d’aller à la plage avec des ami(e)s sans ressentir le besoin couvrir mon ventre. Et un peu plus tard, je suis devenue vegan et plus active sexuellement. Me découvrir sexuellement, je crois que c’est l’étape qui m’a le plus aidée à m’aimer. 

J’ai de la difficulté à comprendre entièrement ce qui s’est passé, mais j’attribue cela à la croissance personnelle. Maintenant, quand je me regarde nue dans le miroir, je vois mon p’tit bedon, pis je l’aime. Quand je suis assise, je vois mon petit bourrelet de bas de ventre et je ne ressens pas le besoin de le cacher. Quand je suis nue devant quelqu’un, je suis fière de montrer mon corps.

Je suis tellement contente de me sentir mieux avec moi-même. Je m’aime. Je suis belle. Même que je suis très belle. Certaines journées sont plus difficiles que d’autres, mais en général, je peux dire que je m’aime quand même beaucoup. »

Catherine, 20 ans

 

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L’histoire de corps de… Rébéka

L’histoire de corps de… Rébéka

L’histoire de corps de… Rébéka

PROPOS RECUEILLIS PAR GABRIELLE LISA COLLARD

«Toute ma vie, j’ai été cette fille un peu plus potelée. Il y en avait une dans chaque classe, dans chaque école. Cette fille qui courait toujours moins vite en éducation physique, qui ne recevait que les prix de participation. Être cette fille-là, c’est parfois pénible. J’ai grandi en étant cette fille et je le suis encore. J’ai toujours détesté ce que je voyais dans le miroir. Toutes ces années à être mal dans ma peau, à avoir honte en sortant de chez moi, à avoir envie d’être quelqu’un d’autre. À mettre du linge que je n’aimais pas sur un corps que je n’aimais pas. J’ai longtemps détesté tout de moi.

Mais récemment, j’ai décidé d’être moi. Finalement, à 16 ans, j’ai choisi d’être heureuse. Je m’habille et je me coiffe comme j’aime. Avant, je me disais que je devais être comme tout le monde, côté style, puisque comme j’étais déjà grosse, je ne pouvais pas me permettre d’avoir un look différent. J’avais tellement tort. Si j’avais su qu’être heureuse était un sentiment aussi génial, j’aurais été moi-même plus tôt. Aujourd’hui, je suis fière de dire que je m’aime et que je me trouve magnifique malgré tout. Je sais que c’est difficile, mais avec de la persévérance et de la force, tout le monde peut s’aimer. Les filles, vous n’avez AUCUNE raison de vous détester, vous êtes toutes magnifiques à votre façon. Ne soyez jamais gênées d’être qui vous êtes. Aimez-vous, ça fait du bien à l’âme. »

Rébéka, 16 ans

 

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L’histoire de corps de… Bianca

L’histoire de corps de… Bianca

L’histoire de corps de… Bianca

PROPOS RECUEILLIS PAR GABRIELLE LISA COLLARD

«Chaque fois que je vois un des membres de ma famille proche, il trouve une quelconque façon de me dire que je suis grosse. Avant, ça m’affectait beaucoup. Ça venait me chercher en dedans, ça m’enrageait, ça m’attristait, ça me poussait à me questionner.

Mais il y a quelques mois, je crois que c’était sur le blogue Dix Octobre, j’ai lu un article qui expliquait que le mot grosse est simplement un adjectif pour décrire un type de corps. Que la connotation négative que beaucoup de gens y attribuent, en fait, n’est rien de plus que ça; une connotation. Prendre conscience de ça m’a enlevé un poids de sur les épaules; un poids que je ne pensais même pas avoir.

Depuis, quand ce membre de ma famille me dit que je suis grosse, je souris et passe à autre chose. Parce que pour moi, c’est juste rendu un adjectif qui me décrit, tout simplement. Ce n’est plus une insulte.»

 

Bianca, 25 ans

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En analyse | Félix-Antoine Tremblay

En analyse | Félix-Antoine Tremblay

En analyse | Félix-Antoine Tremblay

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En compagnie d’Hector, son adorable chien, Félix-Antoine Tremblay nous parle de sa relation avec son corps, de la façon dont elle a évolué avec le temps et bien plus encore!

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L’histoire de corps de… Karl

L’histoire de corps de… Karl

L’histoire de corps de… Karl

PROPOS RECUEILLIS PAR GABRIELLE LISA COLLARD

«Toute mon adolescence, je me trouvais différent des autres garçons et j’avais honte de mon corps. Ce problème de confiance m’a suivi jusque dans la vingtaine. Les réseaux sociaux ne rendent pas la tâche plus facile. Il est difficile d’arriver à s’aimer devant autant d’images de gars musclés et de commentaires négatifs sur les corps différents.

Il y a un an, je n’aurais jamais montré mon corps comme je le fais aujourd’hui. Dans la dernière année, j’ai appris à m’accepter tel que je suis et à m’assumer. Je veux être libre. Je ne passerai certainement pas toute ma vie à me cacher pour faire plaisir aux autres.

Ce manque d’estime touche beaucoup plus de garçons que vous le pensez. On devrait tous être fiers de notre corps, peu importe comment il est. C’est avec lui qu’on fait notre route. On doit être généreux et indulgent avec lui. C’est correct de ne pas être parfait. Il faut se laisser du temps. Le chemin est différent pour tout le monde.

Encore aujourd’hui, c’est un défi quotidien de m’aimer tel que je suis. Si on évaluait tous la portée de nos commentaires sur les réseaux sociaux, tout le monde serait bien mieux dans leur peau. C’est tous ensemble que nous pouvons changer les choses.»

Karl Hardy, 28 ans

Animateur, chroniqueur culturel et rédacteur (VRAK | ENVEDETTE)

@karl_hardy

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Manger ses émotions

Manger ses émotions

Manger ses émotions

PAR DRE STÉPHANIE LÉONARD

On s’est tous déjà récompensé avec une gâterie après un gros examen. On a même sans doute déjà mangé la crème glacée à même le pot pendant une déprime… Un jour ou l’autre, on a recours à la nourriture pour se remonter le moral. Manger est une source de plaisir qui nous permet de partager des moments heureux. Il ne faut pas culpabiliser avec ça! Le problème survient lorsqu’on l’utilise pour s’engourdir ou se distraire face à des émotions difficiles à gérer.

Des émotions au frigo

Lorsqu’on mange dans le but d’apaiser nos émotions, on consomme des aliments en réaction à nos feelings (positifs ou négatifs) au lieu de combler une faim réelle; d’où l’origine de l’expression (que je n’aime pas particulièrement) «manger ses émotions». On cherche à se réconforter, s’engourdir et combler un vide intérieur. Les aliments de prédilection sont habituellement sucrés, salés ou gras. J’ai rarement entendu parler de quelqu’un qui se réconforte d’une peine d’amour en mangeant des crudités!

Les conséquences d’utiliser la nourriture pour gérer ses émotions

Notre corps est bien fait; il est doté de signaux de faim et de satiété afin de répondre à nos besoins nutritionnels et énergétiques. Cependant, pour garder ces signaux intacts, on doit les respecter en cessant de manger lorsqu’on se sent rassasié. Quand on les ignore pour réagir à l’émotion qui se présente, on mange, qu’on ait faim ou non. Les signaux de faim et de satiété ne fonctionnent plus comme ils devraient; ils sont envoyés un peu n’importe quand et n’importe comment, désormais incapables de nous envoyer les bons messages. La bonne nouvelle? Ils redeviennent pleinement fonctionnels quand notre relation avec notre alimentation devient moins émotionnelle.

Le petit guide pour décider si on a vraiment faim ou non

  • On s’assure de manger suffisamment, adéquatement et régulièrement.
    • Comme ça, on fournit à son corps ce dont il a besoin pour fonctionner le mieux possible et se sentir en pleine possession de ses moyens. On évite ainsi d’être affamé et d’avoir des rages alimentaires.
  • On prend conscience des situations qui nous poussent à manger.
    • Si on soupçonne qu’une émotion est responsable de notre faim soudaine, on prend le temps d’identifier les situations (le soir, par exemple), les émotions (le stress, l’ennui) et les aliments (fast food, sucreries) qui déclenchent les prises alimentaires. Une façon simple de s’y prendre est de tenir un journal pendant une semaine, où on note ce qu’on mange, l’heure, le contexte et les émotions ressenties.
  • On prend de nouvelles habitudes saines pour gérer nos émotions, comme mettre des mots sur ce qu’on ressent, parler à un ami(e) quand on se sent vulnérable et pratiquer une activité qui nous détend.

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Pu capable de…

Pu capable de…

Pu capable de…

Pu capable de…

Des jeunes nous parlent de comment ils sont exaspérés par notre obsession avec l’apparence, le culte de la beauté, le manque de diversité et les réseaux sociaux.

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Est-ce que minceur = bonheur?

Est-ce que minceur = bonheur?

Est-ce que minceur = bonheur?

PAR DRE STÉPHANIE LÉONARD

Pourquoi est-on persuadé qu’on serait plus heureux si on perdait du poids? Ce n’est pas de notre faute: l’association entre minceur et bonheur est entretenue (même renforcée) par la société. La minceur est devenue le critère de beauté et de performance par excellence. Peu importe notre âge, on est bombardé de messages qui associent (à tort!) la perte de poids au succès. Ce n’est donc pas étonnant que minceur rime avec bonheur dans notre esprit.

Il est vrai que perdre du poids peut créer un sentiment de bien-être temporaire. Le problème là-dedans? Cette émotion ne rend pas heureux à long terme. Il n’existe pas de raccourci magique pour être heureux: il faut cesser de se changer pour correspondre à des standards externes et plutôt s’accepter comme on est.

Bon, d’accord, il existe un sentiment d’euphorie lié à la perte de poids; on l’appelle même la «lune de miel». Mais ce «buzz» est passager, car dans 95 % des cas, on reprend tout le poids perdu dans les cinq années suivantes. Il faut réaliser que la perte de poids ne change pas qui l’on est. Nos peurs, nos difficultés et nos défauts sont toujours là, cachés sous cette fausse impression d’estime de soi et de contrôle procurée par notre nouvelle apparence. Tu as du mal à y croire? Des données récentes récoltées sur une période de quatre ans révèlent que les personnes ayant subi une perte de poids sont plus malheureuses et présentent plus de symptômes de dépression que les personnes n’ayant pas perdu de poids.

La vérité pure et dure, c’est que perdre du poids ne rend pas plus heureux. Ce qui contribue au bonheur, c’est de respecter son apparence physique et son identité propre: bien se connaître en prenant conscience de nos forces et de nos faiblesses, faire des choix de vie qui nous ressemblent (et non pour plaire aux autres) et s’entourer de personnes avec qui l’on se sent bien.

On se laisse sur un petit exercice: pense à un moment où tu t’es senti(e) heureux(se). Si tu devais décrire ce moment, parlerais-tu d’un chiffre sur un pèse-personne ou des émotions ressenties, de l’endroit où tu te trouvais et des personnes qui t’entouraient?

 

Jackson, S.E. et al. (2014). Psychological changes following weight loss in overweight and obese adults : a prospective cohort study. Plos One, vol.9(8), pp.e104552.

Ogden, Jane. (2010). The Psychology of Eating. From Healthy to Disordered Behavior, Second Edition. West Sussex : Wiley-Blackwell Press.

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