Manger ses émotions

Textes

Mar 27, 2019

PAR DRE STÉPHANIE LÉONARD

On s’est tous déjà récompensé avec une gâterie après un gros examen. On a même sans doute déjà mangé la crème glacée à même le pot pendant une déprime… Un jour ou l’autre, on a recours à la nourriture pour se remonter le moral. Manger est une source de plaisir qui nous permet de partager des moments heureux. Il ne faut pas culpabiliser avec ça! Le problème survient lorsqu’on l’utilise pour s’engourdir ou se distraire face à des émotions difficiles à gérer.

Des émotions au frigo

Lorsqu’on mange dans le but d’apaiser nos émotions, on consomme des aliments en réaction à nos feelings (positifs ou négatifs) au lieu de combler une faim réelle; d’où l’origine de l’expression (que je n’aime pas particulièrement) «manger ses émotions». On cherche à se réconforter, s’engourdir et combler un vide intérieur. Les aliments de prédilection sont habituellement sucrés, salés ou gras. J’ai rarement entendu parler de quelqu’un qui se réconforte d’une peine d’amour en mangeant des crudités!

Les conséquences d’utiliser la nourriture pour gérer ses émotions

Notre corps est bien fait; il est doté de signaux de faim et de satiété afin de répondre à nos besoins nutritionnels et énergétiques. Cependant, pour garder ces signaux intacts, on doit les respecter en cessant de manger lorsqu’on se sent rassasié. Quand on les ignore pour réagir à l’émotion qui se présente, on mange, qu’on ait faim ou non. Les signaux de faim et de satiété ne fonctionnent plus comme ils devraient; ils sont envoyés un peu n’importe quand et n’importe comment, désormais incapables de nous envoyer les bons messages. La bonne nouvelle? Ils redeviennent pleinement fonctionnels quand notre relation avec notre alimentation devient moins émotionnelle.

Le petit guide pour décider si on a vraiment faim ou non

  • On s’assure de manger suffisamment, adéquatement et régulièrement.
    • Comme ça, on fournit à son corps ce dont il a besoin pour fonctionner le mieux possible et se sentir en pleine possession de ses moyens. On évite ainsi d’être affamé et d’avoir des rages alimentaires.
  • On prend conscience des situations qui nous poussent à manger.
    • Si on soupçonne qu’une émotion est responsable de notre faim soudaine, on prend le temps d’identifier les situations (le soir, par exemple), les émotions (le stress, l’ennui) et les aliments (fast food, sucreries) qui déclenchent les prises alimentaires. Une façon simple de s’y prendre est de tenir un journal pendant une semaine, où on note ce qu’on mange, l’heure, le contexte et les émotions ressenties.
  • On prend de nouvelles habitudes saines pour gérer nos émotions, comme mettre des mots sur ce qu’on ressent, parler à un ami(e) quand on se sent vulnérable et pratiquer une activité qui nous détend.

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