Qu’est-ce que le « skinny shaming » ?

Qu’est-ce que le « skinny shaming » ?

Qu’est-ce que le « skinny shaming » ?

Qu’est-ce que le « skinny shaming » ?

PAR LA GANG DE BAMC

Dénigrer l’apparence physique de quelqu’un, ça s’appelle du body shaming. Cette grande rubrique de comportements totalement déplacés englobe différents termes, selon l’aspect pointé du doigt. On entend de plus en plus (mais toujours pas assez) parler de la grossophobie, soit la discrimination envers les personnes qui sont grosses. Quand des gens minces ou maigres reçoivent des commentaires désobligeants à ce sujet, on parle de skinny shaming.

« Mange donc, t’as juste la peau sur les os ! Coudons, t’es-tu anorexique ? T’as l’air d’une échalote ! » Tous ces commentaires intrusifs sont irrespectueux, mais ils vont au-delà d’une banale remarque sur l’apparence. « On insinue que leur corps n’est pas beau, mais bien souvent, on soupçonne ces personnes très minces d’avoir un problème de surcontrôle de leur alimentation ou de leurs habitudes d’exercice », explique la Dre Stéphanie Léonard. 

Une impression de contrôle

« Qu’est-ce que tu fais pour être petite de même ? Tu dois être bonne, tu dois être en contrôle ! »

On a souvent l’impression que les gens minces ont « réussi » à l’être, qu’il s’agit d’une réussite, d’un accomplissement à souligner et féliciter. La vérité, c’est que plusieurs sont tout simplement naturellement minces ou ont perdu du poids pour des raisons non reliées à un régime ou une diète (par exemple, un problème de santé). Certaines de ces personnes font même le cheminement inverse ; ils essaient en vain de prendre du poids, que ce soit en mangeant plus, en prenant des suppléments ou en s’entraînant pour gagner de la masse musculaire, ce qui est souvent éprouvant. Chez les garçons, notamment, la minceur n’est pas synonyme de succès, mais plutôt considérée comme une faiblesse, parce que le modèle masculin idéal est musclé et bien bâti.

Quand on fait un commentaire désobligeant sur la minceur de l’un ou le surplus de poids de l’autre, au fond, on projette notre propre insatisfaction par rapport à nous-mêmes. « Si je regarde les gens qui sont naturellement très minces, qui n’ont généralement pas de problèmes de poids et qui se font critiquer à ce sujet, les commentaires vont venir de personnes qui sont prises dans des enjeux d’image corporelle, qui ne se trouvent pas assez minces », explique Dre Léonard. « Elles s’attaquent à la personne qui représente ce à quoi elles voudraient ressembler et pour qui ça a l’air facile de perdre du poids, alors que cette personne est plutôt mince naturellement. » 

Deux situations classiques

On observe deux phénomènes lorsqu’il est question de skinny shaming :

Le premier, c’est la personne qui est naturellement très mince et qui en souffre, parce qu’elle se fait constamment dire qu’elle est trop maigre et n’a pas assez de formes. Ces commentaires négatifs sont extrêmement dévalorisants, surtout chez les femmes qui n’ont pas beaucoup de hanches ou une poitrine menue, renforçant chez elle l’idée qu’elles ne correspondent pas aux standards de beauté reconnus par notre société.

L’autre type de situation, c’est une personne qui met beaucoup d’effort à perdre du poids et se fait valoriser par son entourage, ce qui est perçu comme un encouragement. Ce constat « d’amélioration » dans son apparence peut la mener à perdre encore plus de poids, et conséquemment, à développer un trouble alimentaire. La même chose s’applique à une personne ayant perdu du poids à cause d’une situation complètement non reliée (par exemple, un problème de santé, une opération, etc.), et qui tout à coup se fait féliciter pour sa minceur.

De réelles conséquences

Que des paroles sans impact, le skinny shaming ? Loin de là. Ces commentaires malveillants sont non seulement un manque de respect, mais ils viennent également attaquer la perception que la personne a d’elle-même et fragiliser son estime de soi. 

La personne visée par ces remarques risque de devenir obsédée par son apparence et effectuer des changements dans son mode de vie, comme porter des vêtements plus amples pour camoufler son corps ou se forcer à manger devant les autres pour les convaincre qu’elle n’a pas de problème.

Les victimes du skinny shaming peuvent devenir inconfortables dans les moments d’intimité avec leur partenaire ; elles se mettent à douter de leur capacité à attirer physiquement quelqu’un, avoir de la difficulté à se laisser aller et éviter de se dénuder.

La Dre Léonard témoigne : « Ce que je constate lors de mes consultations, c’est que le skinny shaming est comme une tache d’encre qui se répand ; un seul commentaire aura tranquillement de l’impact sur plusieurs aspects de la vie de la victime. »

Comment contrer le skinny shaming ?

Comme dans toute situation d’attaque, d’intimidation ou d’abus de toute sorte, l’important est de comprendre que le skinny shaming est inacceptable, et surtout, d’agir en nommant notre malaise. Oui, c’est correct de dire à quelqu’un que ses commentaires sur notre apparence physique nous blessent, nous rendent inconfortables ou nous insultent. Ce n’est certainement pas facile, mais c’est nécessaire afin de se débarrasser de la charge émotionnelle de ces propos et de passer à autre chose. Peut-être que l’opinion de l’autre ne changera pas, mais au moins, on ne portera plus cette tristesse en nous, et on arrivera à rebâtir notre estime de soi, un pas à la fois.

 

Fait important

Le skinny shaming et la grossophobie, deux problèmes différents

Ce qu’il ne faut pas faire, c’est mettre la grossophobie et le skinny shaming dans le même panier ; bien qu’il s’agisse de deux problèmes reliés au poids, ils sont diamétralement différents. Pour faire en sorte que les deux puissent coexister, il faut éviter de les considérer comme étant la déclinaison d’un même phénomène. 

Une personne qui subit du skinny shaming peut en souffrir émotionnellement, bien sûr, mais contrairement aux personnes victimes de grossophobie, elle ne risque pas de voir ses droits fondamentaux atteints. Comme l’explique la Dre Léonard, « une personne victime de skinny shaming ne sera pas limitée dans ses déplacements, ne verra pas ses chances d’obtenir un emploi diminuer, ne recevra pas un service moindre dans un restaurant, ne subira pas de jugement par rapport à sa personnalité. » 

Cela ne veut pas dire qu’on ne devrait pas parler de skinny shaming, même si les dommages sont différents de ceux vécus par les personnes grosses. Au contraire ! Le skinny shaming, c’est le body shaming dans sa pire version ; on démonise ce qu’on glorifie en même temps, ce qui est extrêmement malsain. On constate que bien que l’on veuille avoir « le bon corps », ce principe n’existe pas ! 

C’est pourquoi il est important de ne pas voir la grossophobie et le skinny shaming comme étant deux pôles d’un même phénomène ; bien que le premier comporte des conséquences plus tangibles et dévastatrices. Les deux peuvent coexister comme étant des enjeux qu’on a le droit de nommer.

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Le «vanity sizing»

Le «vanity sizing»

Le «vanity sizing»

Le «vanity sizing»

Le «vanity sizing», c’est quoi?

C’est lorsque les fabricants collent une taille plus petite au même vêtement dans le but de nous inciter à magasiner chez eux. Pourquoi? Parce que les études révèlent qu’une étiquette de plus petite taille augmente l’estime de soi du consommateur. La Dre Stéphanie Léonard a demandé à deux jeunes de participer à une petite expérience pour démontrer le phénomène.

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5 gestes à poser au quotidien pour booster son estime de soi

5 gestes à poser au quotidien pour booster son estime de soi

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5 gestes à poser au quotidien pour booster son estime de soi

PAR FLORE TELLIER

Parfois, on regarde les gens qui dégagent une grande confiance en eux et on ne peut s’empêcher de les envier : « Ahhhh, j’aimerais dont ça être aussi sûr de moi ! ». C’est vrai que la confiance vient plus facilement à certaines personnes. Mais tout le monde peut trouver cette grande assurance intérieure ; la clé est de ne pas se laisser influencer par les standards imposés par notre société et de choisir de s’aimer tel qu’on est, jour après jour. Ça ne se fait certainement pas en claquant des doigts… c’est un travail de longue haleine, qui demande l’adoption de saines habitudes. Voici cinq gestes simples à poser au quotidien pour développer son estime de soi.

 

1- Tenir un calendrier d’objectifs 

L’idée ? Inscrire plusieurs mini-défis à notre calendrier pour une période de quelques jours ou encore d’un mois. On peut y mettre des objectifs à atteindre quotidiennement ou des buts plus généraux à compléter durant la semaine.

Les défis peuvent être aussi simples que « donner mon 110 % dans mon examen », « essayer une nouvelle activité ce week-end » ou « être constructif dans mes commentaires toute la journée ». 

En choisissant des objectifs simples, on se donne une meilleure chance de les atteindre et de vivre ce sentiment de fierté. C’est une excellente façon de prendre le temps de souligner ses bons coups (et de se motiver en même temps). Lorsqu’on est fier de soi, c’est tellement plus facile de se sentir en confiance !

 

2- Commencer la journée avec une citation

Lire une citation positive tous les matins et la retranscrire à la main dans un cahier est une bonne méthode pour donner un coup d’envoi positif à sa journée. Ça nous rappelle ce qu’on a souvent tendance à oublier : « Je suis beau/belle, je suis bon/bonne, je suis capable ». Avec les médias sociaux et les plateformes comme Pinterest qui regorgent de ressources gratuites, il est plus facile que jamais de s’inspirer. Écrire ses pensées favorites sur papier aide à se motiver et à concrétiser son intention. Et de temps à autre, il fait bon de relire son journal !

Voici les citations qui se sont retrouvées dans mon journal cette semaine :

« Tu n’es pas défini par ce qui t’est arrivé. Tu es défini par la personne que tu décides d’être. » – Anonyme

« Crois en toi-même et un jour viendra où les autres n’auront pas le choix de croire à tes côtés » – Cynthia Kersey

« Le destin n’est pas une question de chance, c’est une question de choix ! » – Anonyme

« On n’arrive pas au sommet en dépassant les autres, mais en se dépassant soi-même. » – Anonyme 

« Quand les choses changent à l’intérieur de toi, les choses bougent autour de toi. » – Anonyme

 

3- Complimenter… et apprendre à accepter les compliments

Complimenter les autres, ne serait-ce que d’un banal « wow, j’adore ta nouvelle coupe de cheveux », est énormément gratifiant, autant pour l’émetteur que le récepteur. Complimenter au moins une personne chaque jour contribue à l’estime d’autrui et ajoute du positif dans sa propre vie. D’un autre côté, il faut aussi apprendre à accepter les compliments que l’on reçoit, sans rouspéter. Un « merci » bien ressenti, c’est la meilleure réponse à un gentil commentaire. 

 

4- Visualiser sa réussite  

Un autre exercice à réaliser de façon quotidienne pour améliorer sa confiance en soi est de prendre quelques minutes tous les jours pour se visualiser en situation de confiance ou vivant nos rêves les plus fous. Ça peut être le matin en se levant, dans la douche, dans le métro ou juste avant d’aller dormir ; il n’y a pas de mauvais moment ! L’important, c’est de se projeter de façon réaliste dans une situation qui nous rend heureux et épanouis. 

Par exemple :

« Je me vois…

… animer une émission de télévision, le sourire aux lèvres tous les matins.

… Engagé(e) dans ma communauté, papa/maman de deux enfants.

… Voyager en sac à dos autour du monde, entouré(e) d’amis et de nouvelles rencontres. »

À force de s’imaginer réussir, que ce soit professionnellement ou personnellement, notre tête n’a pas d’autre choix que de commencer à y croire ! L’espoir, ça joue pour beaucoup sur une estime de soi positive. 

 

5- Projeter un air confiant

Certains contextes sociaux demandent de la bravoure. Mon conseil pour développer sa confiance dans des situations comme une entrevue d’embauche ou pour demander le numéro de téléphone d’une personne qui nous plaît… c’est de la simuler ! Évidemment, ça doit se faire sans jouer un rôle ou changer complètement de personnalité. Même si notre estime personnelle demande encore du travail, c’est beaucoup plus facile de se sentir confiant lorsque les autres croient en notre potentiel. 

Par exemple, j’ai apporté un changement dans mon comportement qui a grandement amélioré mes relations avec les autres et qui m’a aidé dans mon cheminement vers une meilleure appréciation personnelle. 

Voici comment je réagissais à la question « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » auparavant :

La tête baissée : « Oh, euh… J’écris des petits articles par-ci, par-là… Je ne change pas le monde, disons ! »

Et voici ma nouvelle réponse simulée : 

En souriant et en regardant la personne dans les yeux : « J’écris des articles à la pige pour différentes plateformes web et j’adore ça ! »

Vois-tu la différence ? À force de porter attention à mon approche, j’engage maintenant de meilleures discussions avec des gens et je m’assume comme je suis. Après tout, on attire ce que l’on dégage ! Dorénavant, je n’ai plus besoin de « faire semblant » d’avoir confiance en moi pour répondre fièrement que je suis pigiste ; c’est venu tout naturellement, avec la pratique.

 

La prochaine fois que tu te surprends à envier la confiance de quelqu’un d’autre, souviens-toi que cette même estime personnelle se trouve à l’intérieur de toi aussi ; elle n’attend qu’à sortir pour rayonner aux yeux du reste du monde. Conserve cet article pas trop loin et relis-le quand tu en ressens le besoin ! 

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L’histoire de corps de… MJ

L’histoire de corps de… MJ

L’histoire de corps de… MJ

«Avant que la puberté me frappe de plein fouet, je ne me sentais ni femme ni homme. Dans ce temps-là, je n’avais aucune idée de l’existence du terme « non binaire » (je ne sais même pas s’il existait déjà). Lors d’un sleepover avec une amie, j’ai vu un soutien-gorge dans ses bagages et j’ai pensé: « C’est vrai, ma mère en porte une aussi, mais elle est nettement plus grande! » C’est là que j’ai réalisé que j’allais devoir en porter un jour, moi aussi. Je n’étais pas très chaude à l’idée, mais je savais que c’était une nécessité comme je faisais beaucoup de sport. 

Lorsque ma poitrine a commencé à se développer, je pratiquais la gymnastique artistique. C’est normal pour les gymnastes d’avoir de petits seins, puisque ce sport exigeant ralentit la croissance du corps. Sauf que ça n’a pas été mon cas. À 15-16 ans, je portais du 34D. Pour une personne ne s’identifiant à aucun genre, dans ma tête, j’étais mal partie. 

C’est là que j’ai commencé à me faire niaiser. « Haha! Les seins, c’est de la graisse. T’es grosse! » Je suis grosse?! OK… il faut que je cache ça.

Arrivée des gros t-shirts amples, refus des camisoles ajustées et rejet catégorique des robes qui montreraient mes formes féminines. Je me cachais sous des montagnes de chandails foncés et peu flatteurs. J’avais une phobie de me faire dire que j’étais belle, et même du contraire, que j’étais laide et grosse. Je voulais juste être cette personne gentille et intelligente qui passe complètement inaperçue. J’ai misé sur mon cerveau et ma personnalité et je me foutais complètement de mon apparence.

Malheureusement, je manquais énormément de confiance en moi. Je n’aimais pas mon corps. Il était laid et disproportionné. Magasiner me déprimait, car ma poitrine m’obligeait à porter une plus grande taille que ce qui convenait au reste de mon corps. Rien ne rendait justice à mon corps. J’ai abandonné ma quête d’une garde-robe parfaite.

Quand j’ai arrêté la gymnastique, je croyais que j’allais perdre des seins. Faux… ma taille est passée à 34DDD! De peur qu’on flirte avec moi, j’ai continué à me cacher sous mes vêtements. Le pire, c’est qu’en raison des stéréotypes présentés dans les publicités, je croyais que je devais être une femme avec des cheveux longs et des courbes exceptionnelles, alors que ça me rendait mal à l’aise. 

Quelques années plus tard, j’ai décidé d’être plus audacieuse et de porter la robe ajustée de ma sœur. Une belle robe aux rayures bleues et blanches. Je n’aurais jamais cru que le mot « sexy » ferait partie du vocabulaire employé pour décrire ma personne, mais les commentaires positifs ne se sont pas fait attendre. 

Ah bon… Je ne suis pas grosse? Je suis belle? Je suis sexy?! 

J’ai un peu perdu le cap et j’ai commencé à m’habiller de façon plus féminine. Les collants, les shorts, les camisoles… Je voulais recevoir des commentaires sur mon corps. Regardez-moi! Aimez-moi! Mais la seule personne qui continuait à me critiquer… c’était moi-même. Je n’aimais pas plus mon corps. Je critiquais chaque partie de mon corps en me regardant dans le miroir : fesses trop petites, seins trop gros et trop pendants, ventre apparent, etc. 

Il y a moins d’un an, j’ai entendu parler de la non-binarité. J’ai donc accepté que c’est correct de ne pas être féminine, et qu’avoir de gros seins, ça ne veut pas dire que je suis « femme ». Je suis juste… moi-même. Je ne suis personne d’autre que ma propre définition de ma personne. L’opinion externe m’importe peu. On s’en fout de ce que les autres pensent!»

 

MJ, 25 ans

 

 

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Est-ce qu’on peut manger trop santé ?

Est-ce qu’on peut manger trop santé ?

Est-ce qu’on peut manger trop santé ?

Est-ce qu’on peut manger trop santé ?

PAR DRE STÉPHANIE LÉONARD

Jus de céleri et kombucha, régime végétalien et cétogène, toast à l’avocat et bol de chia… Alors que notre société a un intérêt grandissant envers la nourriture santé, les modes dans le domaine de l’alimentation changent à une vitesse folle. Bien manger n’a rien de négatif en soi, mais dans certains cas, cette bonne intention se transforme en obsession.

 

Qu’est-ce que l’orthorexie ?

L’orthorexie est un trouble alimentaire ayant fait son apparition il y a une quinzaine d’années. Il est souvent associé à des changements alimentaires qui visent à prévenir certaines maladies ou à améliorer son état de santé. Avec le temps, la personne souffrant d’orthorexie devient excessivement préoccupée par une alimentation dite « saine ». Elle mange selon des règles rigides et contraignantes, en plus de mettre beaucoup d’efforts à résister aux tentations.

Les aliments qu’elle choisit sont souvent sans gras, sans protéines animales et non transformés, par exemple. Le nombre de règles et leur rigidité s’accentuent progressivement, et la personne passe de plus en plus de temps à planifier et préparer ses repas, ainsi qu’à évaluer chaque aliment.

Note importante : l’orthorexie se distingue de l’anorexie par le fait que l’obsession avec l’alimentation concerne la qualité des aliments et non leur quantité. De plus, la personne qui souffre d’orthorexie, contrairement à celle qui souffre d’anorexie, ne cherche pas nécessairement à perdre du poids.

 

Les conséquences de l’orthorexie

Sur le plan physique, les personnes touchées par l’orthorexie sont à risque de développer des carences nutritionnelles. En éliminant plusieurs catégories d’aliments, elles se privent également de multiples vitamines, minéraux et nutriments essentiels. 

Du côté psychologique, souffrir d’orthorexie signifie qu’on alloue une très grande proportion du temps à la planification, à la préparation, au calcul et à l’analyse des aliments ingérés. Ces comportements obsessionnels risquent aussi d’influencer négativement l’humeur et le niveau d’énergie, en plus de générer de l’anxiété.

Les personnes touchées par l’orthorexie n’ont pas d’autres choix, avec le temps, que de s’isoler socialement. La majorité des rencontres sociales impliquent la consommation de nourriture ; lorsqu’on mange chez des amis ou au restaurant, il est quasi impossible de connaître le contenu exact de son assiette. Il devient alors plus confortable d’éviter ces situations, afin d’éviter le sentiment de culpabilité engendré par le non-respect des règles alimentaires établies.

 

Reconnaître l’orthorexie

● On évite à tout prix les aliments raffinés et modifiés, le sucre, le gras, la viande rouge, les composantes artificielles, les protéines animales, etc.

● On établit nos choix alimentaires de manière obsessionnelle en suivant des règles et non en fonction de nos goûts et préférences.

● On alloue plus de trois heures par jour à des pensées reliées à une alimentation saine.

● On passe beaucoup de notre temps à planifier nos repas.

● On se sent extrêmement coupable quand on mange des aliments « interdits ».

● On est critique des personnes qui ne mangent pas aussi sainement que nous.

● On évite les activités sociales qui impliquent un repas.

 

L’équilibre, c’est la clé !

Bien que l’orthorexie ne soit pas un trouble de l’alimentation officiel, il représente un phénomène bien réel. Bien sûr, il est important de manger sainement pour être en bonne santé physique et mentale… mais ça ne doit jamais devenir une obsession qui nous empêche de fonctionner au quotidien. Manger, ça doit rester un plaisir !

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