MJ

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Histoire de corps

«Avant que la puberté me frappe de plein fouet, je ne me sentais ni femme ni homme. Dans ce temps-là, je n’avais aucune idée de l’existence du terme « non binaire » (je ne sais même pas s’il existait déjà). Lors d’un sleepover avec une amie, j’ai vu un soutien-gorge dans ses bagages et j’ai pensé: « C’est vrai, ma mère en porte une aussi, mais elle est nettement plus grande! » C’est là que j’ai réalisé que j’allais devoir en porter un jour, moi aussi. Je n’étais pas très chaude à l’idée, mais je savais que c’était une nécessité comme je faisais beaucoup de sport. 

Lorsque ma poitrine a commencé à se développer, je pratiquais la gymnastique artistique. C’est normal pour les gymnastes d’avoir de petits seins, puisque ce sport exigeant ralentit la croissance du corps. Sauf que ça n’a pas été mon cas. À 15-16 ans, je portais du 34D. Pour une personne ne s’identifiant à aucun genre, dans ma tête, j’étais mal partie. 

C’est là que j’ai commencé à me faire niaiser. « Haha! Les seins, c’est de la graisse. T’es grosse! » Je suis grosse?! OK… il faut que je cache ça.

Arrivée des gros t-shirts amples, refus des camisoles ajustées et rejet catégorique des robes qui montreraient mes formes féminines. Je me cachais sous des montagnes de chandails foncés et peu flatteurs. J’avais une phobie de me faire dire que j’étais belle, et même du contraire, que j’étais laide et grosse. Je voulais juste être cette personne gentille et intelligente qui passe complètement inaperçue. J’ai misé sur mon cerveau et ma personnalité et je me foutais complètement de mon apparence.

Malheureusement, je manquais énormément de confiance en moi. Je n’aimais pas mon corps. Il était laid et disproportionné. Magasiner me déprimait, car ma poitrine m’obligeait à porter une plus grande taille que ce qui convenait au reste de mon corps. Rien ne rendait justice à mon corps. J’ai abandonné ma quête d’une garde-robe parfaite.

Quand j’ai arrêté la gymnastique, je croyais que j’allais perdre des seins. Faux… ma taille est passée à 34DDD! De peur qu’on flirte avec moi, j’ai continué à me cacher sous mes vêtements. Le pire, c’est qu’en raison des stéréotypes présentés dans les publicités, je croyais que je devais être une femme avec des cheveux longs et des courbes exceptionnelles, alors que ça me rendait mal à l’aise. 

Quelques années plus tard, j’ai décidé d’être plus audacieuse et de porter la robe ajustée de ma sœur. Une belle robe aux rayures bleues et blanches. Je n’aurais jamais cru que le mot « sexy » ferait partie du vocabulaire employé pour décrire ma personne, mais les commentaires positifs ne se sont pas fait attendre. 

Ah bon… Je ne suis pas grosse? Je suis belle? Je suis sexy?! 

J’ai un peu perdu le cap et j’ai commencé à m’habiller de façon plus féminine. Les collants, les shorts, les camisoles… Je voulais recevoir des commentaires sur mon corps. Regardez-moi! Aimez-moi! Mais la seule personne qui continuait à me critiquer… c’était moi-même. Je n’aimais pas plus mon corps. Je critiquais chaque partie de mon corps en me regardant dans le miroir : fesses trop petites, seins trop gros et trop pendants, ventre apparent, etc. 

Il y a moins d’un an, j’ai entendu parler de la non-binarité. J’ai donc accepté que c’est correct de ne pas être féminine, et qu’avoir de gros seins, ça ne veut pas dire que je suis « femme ». Je suis juste… moi-même. Je ne suis personne d’autre que ma propre définition de ma personne. L’opinion externe m’importe peu. On s’en fout de ce que les autres pensent!»

 

MJ, 25 ans

 

 

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Est-ce qu’on peut manger trop santé ?

Est-ce qu’on peut manger trop santé ?

On en jase...

Est-ce qu’on peut manger trop santé ?

PAR DRE STÉPHANIE LÉONARD

Jus de céleri et kombucha, régime végétalien et cétogène, toast à l’avocat et bol de chia… Alors que notre société a un intérêt grandissant envers la nourriture santé, les modes dans le domaine de l’alimentation changent à une vitesse folle. Bien manger n’a rien de négatif en soi, mais dans certains cas, cette bonne intention se transforme en obsession.

 

Qu’est-ce que l’orthorexie ?

L’orthorexie est un trouble alimentaire ayant fait son apparition il y a une quinzaine d’années. Il est souvent associé à des changements alimentaires qui visent à prévenir certaines maladies ou à améliorer son état de santé. Avec le temps, la personne souffrant d’orthorexie devient excessivement préoccupée par une alimentation dite « saine ». Elle mange selon des règles rigides et contraignantes, en plus de mettre beaucoup d’efforts à résister aux tentations.

Les aliments qu’elle choisit sont souvent sans gras, sans protéines animales et non transformés, par exemple. Le nombre de règles et leur rigidité s’accentuent progressivement, et la personne passe de plus en plus de temps à planifier et préparer ses repas, ainsi qu’à évaluer chaque aliment.

Note importante : l’orthorexie se distingue de l’anorexie par le fait que l’obsession avec l’alimentation concerne la qualité des aliments et non leur quantité. De plus, la personne qui souffre d’orthorexie, contrairement à celle qui souffre d’anorexie, ne cherche pas nécessairement à perdre du poids.

 

Les conséquences de l’orthorexie

Sur le plan physique, les personnes touchées par l’orthorexie sont à risque de développer des carences nutritionnelles. En éliminant plusieurs catégories d’aliments, elles se privent également de multiples vitamines, minéraux et nutriments essentiels. 

Du côté psychologique, souffrir d’orthorexie signifie qu’on alloue une très grande proportion du temps à la planification, à la préparation, au calcul et à l’analyse des aliments ingérés. Ces comportements obsessionnels risquent aussi d’influencer négativement l’humeur et le niveau d’énergie, en plus de générer de l’anxiété.

Les personnes touchées par l’orthorexie n’ont pas d’autres choix, avec le temps, que de s’isoler socialement. La majorité des rencontres sociales impliquent la consommation de nourriture ; lorsqu’on mange chez des amis ou au restaurant, il est quasi impossible de connaître le contenu exact de son assiette. Il devient alors plus confortable d’éviter ces situations, afin d’éviter le sentiment de culpabilité engendré par le non-respect des règles alimentaires établies.

 

Reconnaître l’orthorexie

● On évite à tout prix les aliments raffinés et modifiés, le sucre, le gras, la viande rouge, les composantes artificielles, les protéines animales, etc.

● On établit nos choix alimentaires de manière obsessionnelle en suivant des règles et non en fonction de nos goûts et préférences.

● On alloue plus de trois heures par jour à des pensées reliées à une alimentation saine.

● On passe beaucoup de notre temps à planifier nos repas.

● On se sent extrêmement coupable quand on mange des aliments « interdits ».

● On est critique des personnes qui ne mangent pas aussi sainement que nous.

● On évite les activités sociales qui impliquent un repas.

 

L’équilibre, c’est la clé !

Bien que l’orthorexie ne soit pas un trouble de l’alimentation officiel, il représente un phénomène bien réel. Bien sûr, il est important de manger sainement pour être en bonne santé physique et mentale… mais ça ne doit jamais devenir une obsession qui nous empêche de fonctionner au quotidien. Manger, ça doit rester un plaisir !

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Aimer son corps: mode d’emploi

Aimer son corps: mode d’emploi

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Aimer son corps: mode d’emploi

PAR DRE STÉPHANIE LÉONARD

Il peut être difficile de s’accepter au quotidien. D’une part, nous sommes bombardés d’images modifiées, renforcées par les publicités vantant les mérites des régimes amaigrissants et crèmes miracles. De l’autre, le mouvement « body positive » nous incite à s’aimer exactement comme on est. On est tous conscients, à un certain degré, que les standards de beauté qui nous sont imposés sont irréalistes ; ça ne rend pas la tâche d’apprécier notre apparence plus facile pour autant !

 

Voici quelques astuces pour apprendre à aimer son corps au quotidien :

 

Écoute ta petite voix intérieure… mais pas toujours.

Ça t’arrive de te dire des choses comme « je suis laide aujourd’hui », « j’ai l’air vraiment gros dans ce chandail » ou « si seulement j’étais plus mince » ? C’est le moment de faire taire cette petite voix pour la remplacer par des pensées plus positives. Prends plutôt le temps de noter tes plus grandes qualités et ce que tu aimes chez toi ; par exemple, adresse-toi à toi-même comme tu parlerais à ta meilleure amie !

 

Oublie l’idée du « corps parfait ».

Ceci est très important : la perfection, ça n’existe pas ! Tout le monde est différent, avec des qualités, des défauts et des particularités propres. Quand tu regardes les photos « parfaites » des célébrités et des influenceurs sur les réseaux sociaux, rappelle-toi que les filtres et les applications de modification de photo comme Photoshop y sont probablement pour quelque chose.

 

Cesse de te comparer.

On croit toujours que les autres sont plus beaux, plus en forme, plus minces ou plus musclés que nous, et qu’on devrait leur ressembler. Stop ! Tout le monde est doté d’une beauté qui lui est propre et de traits uniques. As-tu déjà pensé que si tu te compares à la personne à côté de toi, elle est probablement en train de faire la même chose ? L’herbe n’est pas plus verte chez le voisin… elle est tout simplement différente.

 

Ose, tout simplement !

Si tu ne portes pas de short, même lorsqu’il fait chaud, que tu refuses d’enfiler un bikini à la plage ou que tu te caches sous des vêtements trop grands, on t’encourage à mettre tes complexes de côté et à oser le faire ! Commence par de petits changements sur de courtes périodes, et vois comment tu te sens pour continuer à le faire au fil des jours et des semaines. Tu es magnifique et tu mérites d’être fier(ère) de ton corps, comme tout le monde.

 

Dorlote ton corps.

Qu’est-ce qui te fait sentir bien avec ton corps ? Prends un moment juste pour toi de temps à autre : ça peut être un long bain, une séance de yoga ou un après-midi allongé au parc.

 

N’oublie pas que tout le monde est différent.

Tout comme la couleur de tes yeux et de tes cheveux, on possède tous une silhouette, un poids et une morphologie propre. C’est ça, la diversité corporelle ! Chaque être humain a des traits qui font de lui un être unique ; c’est ce qui nous rend belles et beaux, chacun à notre façon.

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Les standards de beauté masculine, d’un pays à l’autre

Les standards de beauté masculine, d’un pays à l’autre

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Les standards de beauté masculine, d’un pays à l’autre

PAR ARIANE BEAUDRY

Vous croyez que ce ne sont que les femmes qui subissent la pression de souscrire à des critères de beauté souvent inatteignables ? Détrompez-vous : les hommes aussi sont victimes de jugement par rapport à leur apparence, et ce, qu’importe le pays ou le continent. Découvrez quels critères sont idéalisés un peu partout dans le monde.

 

États-Unis

Avez-vous déjà entendu le terme « lumbersexuel » ? Chemise à carreaux, barbe, cheveux ébouriffés… ce look vaguement inspiré des bûcherons fait un malheur chez nos voisins du sud. L’homme américain moderne doit avoir une silhouette en V, des bras bien musclés, des vêtements à la mode sans être trop soigné, et doit être juste assez bourru pour ajouter une touche de mystère et de danger à son look.

L’acteur américain Ryan Reynolds (@vancityreynolds)

 

Mexique

L’homme mexicain se définit avant tout comme étant macho et attaché aux traditions de son pays ; par contre, le « caballerismo », qui correspond à l’attitude de l’homme de famille gentleman, est aussi valorisé. Extrêmement fiers, les Mexicains « modèles » ont un style et une apparence traditionnellement masculine, à l’instar du célèbre Don Juan.

L’acteur et chanteur mexicain David Zepeda (@davidzepeda1)

 

Brésil

Des traits « germaniques » et une peau bronzée sont considérés comme l’idéal de beauté au Brésil, par les hommes comme par les femmes. La gent masculine accorde beaucoup d’importance à son corps et souhaite avoir une musculature bien définie, en particulier des abdominaux de fer. Les produits de beauté pour hommes et la chirurgie esthétique gagnent également en popularité.

L’acteur brésilien Rodrigo Santoro (@rodrigosantoro)

 

Afrique du Sud

Bien que seulement environ 10 % de la population sud-africaine ait la peau blanche, c’est ce critère qui est considéré comme séduisant chez les hommes ; ce n’est donc pas une surprise que la crème éclaircissante pour la peau soit si populaire. Les jeunes hommes suivent également de plus en plus les standards de beauté nord-américains, et recherchent donc une silhouette mince et musclée.

Le nageur olympique Chad Le Clos (@chadleclos92)

 

Nigeria

Au Nigeria, c’est avant tout la force et la robustesse qui sont considérées comme attirantes chez un homme ; on y priorise la virilité, la bravoure et l’absence d’émotion. Ce pays aux valeurs patriarcales voit également la masculinité comme étant « culturellement supérieure » à la féminité.

Le mannequin David Agbodji (@davidagbodji)

 

Turquie

Autrefois plus traditionnels, les hommes turcs commencent à s’ouvrir à une représentation plus romantique et sensible, ce qui s’explique entre autres par la popularité des séries à l’eau de rose dans ce pays. L’épilation du torse et la coiffure impeccable sont maintenant un incontournable pour la gent masculine.

L’acteur et mannequin Kıvanç Tatlıtuğ (@kivanc_tatlitug_official)

 

Italie

L’homme italien est avant tout un adepte de la mode et ose les tenues couture, les couleurs vives et les imprimés vibrants ; ils raffolent même des accessoires, majoritairement réservés aux femmes dans la plupart des pays. Adopter la « sprezzatura », une nonchalance en toute élégance, est le nec plus ultra de l’idéal masculin. Côté beauté, les Italiens sont prêts à tout pour être à leur meilleur : épilation des sourcils, manucure, produits cosmétiques, injections et chirurgie plastique… même leur « barbe de trois jours » est impeccable !

Le joueur de soccer Claudio Marchisio (@marchisiocla8)

 

Royaume-Uni

Pour les hommes britanniques, les soins accordés à la pilosité sont un impératif, qu’on pense à la barbe, aux cheveux ou aux sourcils. Ils adorent également les tatouages ; un adulte britannique sur cinq est tatoué, ce qui fait du Royaume-Uni l’un des pays dont la population est la plus tatouée dans le monde ! Côté silhouette, les hommes recherchent davantage une bonne forme physique que des muscles découpés au couteau… mais les mannequins et les sportifs professionnels font tout de même fureur. David Beckham, ça vous dit quelque chose ?

Le joueur de soccer David Beckham (@davidbeckham)

 

Inde

C’est avant tout Bollywood, l’industrie du cinéma indien, qui définit les critères de beauté du pays. Tout comme dans plusieurs pays d’Asie, les crèmes éclaircissantes pour la peau sont extrêmement populaires ; plusieurs grandes stars Bollywoodiennes et joueurs de cricket en font même la promotion ! L’idéal masculin indien se rapproche de l’image classique du macho : muscles prononcés, gel dans les cheveux, épilation impeccable, petite barbe et teint clair.

L’acteur Siddharth Malhotra (@thesiddharthmalhotra)

 

Corée du Sud

Le règne des stars de la K-pop influence grandement les standards de beauté en Corée du Sud. Ces vedettes musicales n’ont certainement pas peur de l’extravagance : bien que leur silhouette soit traditionnellement musclée et que leurs traits soient doux et sages, ils font preuve de créativité lorsqu’il s’agit de définir leur style ! En effet, vêtements futuristes et maquillage sont des incontournables, tout comme la chirurgie plastique, utilisée par les hommes sud-coréens pour agrandir leurs yeux et élever leur arête nasale.

Le chanteur G-Dragon (@g__dragonn)

 

Philippines 

Si autrefois les hommes philippins misaient sur une attitude plus macho et virile, la « métrosexualité » est aujourd’hui en plein essor ; ils accordent donc de plus en plus d’importance à l’apparence. Leur style est aujourd’hui un mélange d’inspirations espagnoles, américaines et coréennes.

L’acteur et chanteur Piolo Pascual (@piolo_pascual)

 

Australie

Ce n’est un secret pour personne : les Australiens sont considérés comme les hommes les plus sexy du monde ! On y privilégie une crinière pâle, un teint bronzé, un corps musclé et un style décontracté. Ce souci de l’apparence a amené avec lui un intérêt grandissant envers la chirurgie plastique pour atteindre cet idéal.

L’acteur Chris Hemsworth (@chrishemsworth)

 

Autant de pays, autant de standards… ce n’est pas facile (voire impossible) de plaire à tous ! Avec des idéaux aussi variés et contradictoires, l’idée de s’y conformer devient vite ridicule. Pourquoi ne pas transposer toute cette énergie gaspillée à une meilleure cause… par exemple, de s’accepter tel que l’on est ? Le résultat sera plus heureux, on vous le garantit !

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