On en jase...

Les standards de beauté féminine, d’une époque à l’autre

Juin 2, 2019

PAR ARIANE BEAUDRY

Cheveux longs, derrière rebondi, contouring… Les standards d’aujourd’hui semblent vouloir qu’on se transforme tous en Kardashian! Pourtant, chaque décennie a laissé sa marque dans l’histoire avec des exigences de beauté bien définies. Offrons-nous un voyage dans le temps pour constater que plus ça change, plus c’est pareil!

 

Les années 1900

Au début du XXe siècle, ce sont les vêtements qui représentent la beauté: on orne les robes de perles, de dentelle et d’accents dorés afin de voler la vedette. On mise également sur la hauteur du côté des coiffures et on s’assure de se tenir très droite afin de dégager raffinement et élégance. Le maquillage, quant à lui, était plutôt synonyme de vulgarité.

@imunlisted

 

1910: La Gibson Girl 

Inspirée d’un dessin réalisé en 1887 par Charles Dana Gibson, la Gibson Girl devient le modèle de toutes les femmes. Tout comme Camille Clifford, actrice belge incarnant le mieux cet idéal de beauté, on souhaite être grande et mince avec des courbes généreuses. L’extravagance est de mise avec des coiffures Pompadour et des robes longues. Le maquillage est toujours laissé de côté… mais plus pour très longtemps!

@thegoldenpast

 

1920: La garçonne

Brûlez ces corsets et cachez ces formes voluptueuses! Le look de rêve est désormais une coupe au carré près des oreilles et une mise en beauté incluant khôl, mascara et rouge à lèvres, ainsi qu’une silhouette androgyne, à l’image de l’actrice américaine Louise Brooks. Certaines vont même jusqu’à aplatir leur poitrine et se mettre au régime et à l’entraînement afin d’atteindre cet idéal. La garçonne fume, conduit et porte des vêtements inspirés de la garde-robe masculine; c’est la première fois que la femme conteste les standards, et pas la dernière!

@classichollywoodportraits

 

1930: Mae West

Bien que le style à la garçonne soit toujours de mise, l’arrivée de l’actrice hollywoodienne Mae West annonce un retour aux formes voluptueuses. C’est également à cette époque qu’apparaissent les premières teintures pour cheveux, ainsi que les premiers congés payés, ce qui amène le port de vêtements décontractés (on pense entre autres aux tenues de tennis).

@harlow_au

 

1940: La femme fatale

Deuxième guerre mondiale oblige, on observe un retour à un style plus traditionnel et une allure plus naturelle. Puisqu’elles doivent travailler dans les usines, les tenues et les coupes de cheveux doivent être plus pratiques qu’élégantes. On rejette également les corps trop maigres; c’est l’une des rares époques où les icônes de beauté, comme l’actrice Rita Hayworth, représentent un idéal atteignable. La fin de la guerre amènera également la disparition des corsets et des gaines; après des années difficiles, la libération arrive enfin!

@goldnageofhollywood

 

1950: Audrey Hepburn et Marilyn Monroe 

Une même décennie, mais deux idoles complètement différentes! D’un côté, Audrey Hepburn représente le summum de l’élégance avec sa silhouette fine, ses vêtements classiques et son maquillage minimaliste. De l’autre, Marilyn Monroe est la pin-up par excellence, ses courbes généreuses, sa chevelure platine, ses lèvres rouges et ses tenues ajustées exsudant la séduction et la sensualité.

@loreleileesdream

 

1960: Le New Age

C’est l’époque de la révolution sexuelle, qui amène avec elle une transformation des exigences de beauté. Encore une fois, deux modèles à suivre: d’une part, on note le retour de la garçonne au look androgyne avec Jean Seberg et Twiggy, qui osent une coupe de cheveux ultra-courte et le pantalon, et d’autre part, on adopte le style sexy et séduisant de Brigitte Bardot et Jane Fonda.

@twiggylawson

 

1970: Entre hippie et disco

Au début des années 70, c’est la mode hippie qui règne: cheveux longs, maquillage minimaliste et vêtements aux couleurs vibrantes sont de mise. La femme brindille est toujours à l’honneur, à tel point qu’on parle de plus en plus d’anorexie dans les médias et que les comprimés amaigrissants, bien que dangereux, gagnent en popularité. Arrive ensuite la vague disco, qui favorise toujours les corps longilignes, ainsi qu’une chevelure bouffante à la Farrah Fawcett.

@evvivaroma

 

1980: Les top models

Linda, Cindy, Naomi, Christy… Les top models arrivent en force, amenant avec elles une obsession de l’entraînement (pensez aux vidéos d’exercice de Jane Fonda). C’est aussi l’apogée des mannequins Playboy; on dit qu’au moins 60% d’entre elles pèsent 15% de moins qu’une femme «normale» de taille identique.

@cindycrawford

 

1990: L’obsession de la minceur

Les nineties, la décennie des extrêmes! La mannequin Kate Moss et son look heroin chic (minceur extrême, peau pâle, traits tirés, formes complètement absentes) font fureur, et les plus grands designers se l’arrachent. L’arrivée de l’actrice américaine Pamela Anderson exagérera encore plus ces standards: il faut toujours être très mince, mais désormais, on veut une poitrine très généreuse. Les augmentations mammaires deviennent donc de plus en plus populaires.

@attractive90s

 

2000: Le retour des mannequins

Corps sculpté, longue chevelure, teint bronzé… Les femmes rêvent toutes de ressembler aux mannequins de Victoria’s Secret! Le look idéal est tape-à-l’œil: accents de fourrure, sourcils fins et bien dessinés, lunettes oversized, spray tan, bijoux colorés, extensions dans les cheveux, paillettes … Bref, go big or go home!

@nad.palvin

 

2010: L’ascension de la chirurgie esthétique

Avec l’arrivée des médias sociaux, on n’a jamais autant recherché la perfection et on ne s’est jamais autant comparé aux autres. On veut maintenant des courbes exagérées, un teint extrêmement bronzé, des sourcils fournis, des lèvres pulpeuses et un corps parfaitement sculpté, tout comme Beyoncé et Jennifer Lopez. D’un autre côté, Instagram amène aussi un retour vers l’authenticité, et les mannequins et blogueuses taille plus n’ont jamais été aussi populaires.

@beyonce

 

À retenir

À chaque époque ses standards: ce qui est in aujourd’hui sera probablement out demain! Le plus important est de s’aimer tel que l’on est, et de célébrer ses bons et mauvais côtés, jour après jour.

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